Guide pratique pour mettre en place une politique d’achats responsables dans ton entreprise.

Comme tu l’as vu dans notre précédent (et premier !) article, tous les métiers de l’entreprise doivent se transformer pour faire advenir la transition écologique. 

Maintenant qu’on sait ce qu’il nous reste à faire, et ben.. il y a plus qu’à ! Oui, mais encore faut-il savoir comment faire ! Bonne nouvelle : c’est pour ça qu’on est là. 😏

On va donc voir ensemble les grandes étapes d’une telle transition pour chaque métier. 



Au programme du jour : les achats ! Si tu es acheteur, technicien achats, ingénieur achats, responsable d’offre etc, cet article est pour toi. 😎

Si tu ne fais pas d’achat, ne t’en vas pas ! Les achats responsables constituent une action collaborative qui intègre plusieurs parties prenantes de l’entreprise, tu peux donc être concerné.e ! 



D’ailleurs, pour les novices des achats, c’est quoi un achat responsable ? C’est un achat auprès d’un fournisseur ou d’un prestataire sélectionné pour minimiser les impacts environnementaux et sociétaux, et favoriser les bonnes pratiques en termes d’éthique et de droits humains (AFNOR). Rien que ça ! Cette notion d’achats responsables est encadrée par la norme ISO 20400 et le label RFAR, qui ont permis d’intégrer la RSE dans la fonction achats. 



Mais pourquoi changer sa pratique métier et se former aux achats responsables ? Pour pleiiin de raisons !! Non seulement pour l’entreprise, pour la planète, mais également pour soi ! 
Et voici les raisons principales pour une entreprise :

  • Réduire les impacts environnementaux en améliorant l’impact scope 3

  • Anticiper et maîtriser les risques croissants en amont, tels que les ruptures d’approvisionnement causées par les aléas climatiques ou les pandémies.

  • Renforcer les relations avec les fournisseurs, ce qui permet de réduire les risques de litige et d’améliorer la résilience.

  • Se conformer aux réglementations et assumer un devoir de vigilance, par exemple en surveillant étroitement ce qui compose la chaîne de valeur de l’entreprise.

  • Répondre aux attentes grandissantes des clients.

  • Améliorer la qualité et la valeur ajoutée des produits, en passant de la simple réduction des coûts à la création de valeur, ce qui améliore la perception des clients.

  • Augmenter ses chances de remporter les appels d'offres. 

Maintenant que nous comprenons l’importance de cette transition, passons à l’action ! Il y a plusieurs étapes à prendre en compte.  

Première étape : le bilan. Avant toute chose, il est essentiel de faire une cartographie des achats à date et d'en évaluer l’impact. 


Deuxième étape : la sélection du produit. Pour que ta démarche soit la plus concrète possible, je te conseille de concentrer tes efforts sur :

  • Un produit représentatif du reste du catalogue pour que le produit puisse être réutilisé facilement ;

  • Un best seller : étant donné que c’est le produit le plus vendu, le moindre changement peut avoir beaucoup d’impact ; 

  • Ou un produit avec peu de composants car ce sont des produits plus simples à analyser.


Troisième étape : l’analyse du cycle de vie. Une fois que tu as identifié ton produit, analyse le besoin et comprends exactement ce que tu achètes. Pour ça, il faut apprendre à interpréter et challenger une analyse de cycle de vie, ainsi qu’à décrypter les labels et autres allégations RSE. Regarde en quoi la stratégie RSE impacte tes catégories d’achat, puis sélectionne les enjeux et impacts les plus pertinents.

  • Mais comment ? Plusieurs solutions s’offrent à toi :

  • Externaliser : faire appel à des experts externes pour définir une stratégie, la décliner et l’accompagner

  • Internaliser : constituer une équipe RSE / Environnement dédiée ou faire monter en compétence une ou plusieurs fonctions dans l’entreprise. 

Chez Les Nouveaux Géants, nous sommes convaincus qu’une transition écologique effective ne peut compter uniquement sur l’externalisation ou l’action isolée du département RSE, mais que tous les métiers doivent être impliqués. Cela va permettre une réduction des coûts, une meilleure répartition de la charge de travail, une responsabilisation et un engagement des collaborateurs. C’est donc bien toi qui va apprendre à faire une analyse du cycle de vie. 😉


Quatrième étape : acheter moins mais mieux. Évite les achats superflus en faisant un inventaire préalable, en envoyant des questionnaires d’étude de besoin auxutilisateurs (par exemple, à la place d’acheter une voiture de fonction, tu peux faire de l’auto-partage ou de la location. Le besoin n’est pas de posséder une voiture mais se déplacer.) en refusant certains achats s’ils ne sont pas nécessaires, et en favorisant les produits reconditionnés ou de seconde main.

Lors de ta sélection, il est primordial de prendre en considération plusieurs facteurs :

  1. L’impact environnemental : il faut tout d’abord examiner l’origine du produit, privilégier les produits éco-conçus, reconditionnés ou économes en termes de consommation énergétique et de matière. Il est par exemple recommandé de favoriser les produits recyclables, réduire les déchets et éviter les plastiques à usage unique.  

  2. L’éthique et les droits humains : : il est essentiel de soutenir le commerce équitable, de prendre en compte le respect des droits de l’Homme et des conditions de travail équitables, ainsi que de promouvoir l’égalité homme femme. Encourager le développement local est également un aspect crucial dans cette démarche.

  3. Et opter pour des produits certifiés.


Cinquième étape : la sélection des fournisseurs. À partir de cette analyse approfondie, tu disposeras des outils nécessaires pour définir efficacement les critères de sélection et d’évaluation des fournisseurs, et pour les engager dans une démarche responsable. Tu auras également les clefs pour définir un cahier des charges qui intègre des critères environnementaux et sociaux. Tu devras alors cartographier les risques liés aux fournisseurs. Et qui dit plus de critères, dit plus de temps de sélection et d’audit des fournisseurs.


Sixième étape : l’implication des fournisseurs. Pour que cette collaboration soit réussie, honore les termes des contrats, sois juste avec les fournisseurs (en termes de rémunération et de transparence) et assure une gestion financière responsable en respectant les délais de paiement légaux et en maintenant des processus de paiement fluide. Cultive une relation respectueuse et implique activement les organisations partenaires dans la démarche, afin d’encourager une culture d’engagement et de responsabilité partagée à tous les niveaux.


Septième et dernière étape (last but not least) : communiquer et suivre la stratégie. Par exemple : rédiger une charte d’achats responsables. C’est le moment d’embarquer les parties prenantes de ton entreprise (tes collègues qui viennent de lire l’article 😉) et de diffuser les bonnes pratiques : tout le monde fait des achats !


Ca fait beaucoup de boulot tout ça… Heureusement Les Nouveaux Géants sont là pour te former ! N’hésite pas à aller voir l’offre de notre formation pour les achats responsables !

 
 
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